Il est bien connu que l'histoire se répète ; celle du metal ne fait pas exception. Tout comme, en 1980, les vieux groupes des seventies trop softs et souvent encore englués dans le rêve hippie avaient été annihilés par la nouvelle réalité heavy-metal, à la fin des années 80, les hard rockers américains se retrouvent confrontés à une radicalistion de la musique rock. Ca veut dire moins de solos, production moins 'mainstream' et compositions moins 'catchy'. D'une décennie à l'autre, Iron Maiden, Judas Priest, Poison ou Ratt se retrouvent dépassés par les événements (c'est d'autant plus surprenant que deux ou trois ans auparavant ces groupes étaient au sommet de leur gloire), cette dévaluation du pouvoir du metal sur les masses sera tel que MTV annulera soudainement les diffusions d'Headbanger's Ball à l'indignement de milliers de metalheads.
Cette radicalisation s'effectue à travers l'apparition du grunge et de Nirvana. Seuls une poignée de groupes survivront au grunge : Metallica et Bon Jovi grâce à un passage chez le coiffeur et à une adaptation aux nouveaux genres (quoiqu'au passage Metallica perdra pas mal de fans), Guns 'N' Roses et - étonnement - Ozzy Osbourne, sauvé par son album d'adieu No More Tears (le vieux renard se débrouillera même pour relancer encore sa carrière en faisant un come-back au milieu des nineties et en vendant - encore - quelques millions d'albums).
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Les critiques ont toujours usé leur salive pour décrier Nirvana ; rock alternatif, revival punk, rock écorché? Puis finalement, puisqu'il fallait inventer un mot, grunge. Pourtant, définir le son du trio de Seattle n'était pas difficile ; c'était Led Zeppelin rencontrant les Beatles sous le signe du punk. Combinant la puissance du premier, les émotions du deuxième et l'énergie du troisième, Nirvana révolutionnait le rock en définissant ce que serait le genre pour les dix prochaines années. On a toujours essayé de séparer Nirvana du hard rock, pourtant, Kris Novoselic affirmait à qui voulait l'entendre que son groupe préféré de tous les temps était Black Sabbath et les références de Dave Grohl étaient plutôt chez Motörhead, Venom, Celtic Frost et Mercyful Fate que chez les Punk. Rapidement suivi par Pearl Jam, Stone Temple Pilots et autres Soundgarden, Nirvana et le grunge allaient prendre le contrôle de la scène rock/metal.
Mais si cette nouvelle vague dominait la plupart des charts, un autre style américain arrivait à défier le genre : la Fusion. Mélange de rap, Funk et rock (parfois metal) inventé à la fin des années 80, la Fusion défendra fermement sa position dans les charts grâce à des groupes tels que Red Hot Chili Peppers (pour les moins heavy), Faith No More (pour le plus metal) ou Rage Against The Machine.
En Europe, les groupes voient l'avenir dans les ténèbres avec deux genres ayant la prétention de mettre en musique la dépression et la noirceur : le doom-metal et le Black Métal. Le doom-metal, apparu à la fin des années 80, mélange de Black Sabbath et (parfois) de death-metal joué lentement, base son pouvoir sur une lourdeur et lenteur hypnotique n'hésitant pas à laisser passer des rayons de lumière à la beauté séduisante. Le black-metal (inspiré par Mercyful Fate, Hellhammer, Bathory, Sodom, Kreator, Venom et Celtic Frost) quant à lui, ne laisse à l'auditeur aucun espoir en créant grâce à un sabotage des bandes sonores le son 'nécro' malsain et suintant appuyé par un satanisme aux degrés différents de compréhension et par une musique occulte. Darkthrone, Burzum, Mayhem, Immortal, Marduk, Dissection, Enslaved et Emperor, groupes scandinaves, sont sûrement les plus fameux représentants de cette noire scène. Tandis que sa progéniture fleurit, Bathory, principale inspiration des groupes de black-metal se détourne du satanisme et du metal noir pour créer le viking-metal, un metal épique, glorieux, folklorique et lumineux, inspiré des hauts faits des premiers habitants de Scandinavie (autrement dit les Vikings).
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Aux USA, le Grunge qui atteint son apogée et se rapproche de sa tragique fin influence la musique rock/metal en la rendant plus basique et plus violente. Cette nouvelle approche du heavy-metal se ressent d'abord à travers le renouveau thrash de Pantera, Machine Head ou encore Sepultura, puis à travers Korn et le mal nommé néo-metal (sérieusement, vous imaginez dans dix ans des groupes jouer du 'nouveau metal'). Développant la formule fusion, Korn mélange metal basique et Hip Hop avec des rythmiques lourdes, des ambiances parfois sombres et un chant douloureux. Ce nouveau genre devra cependant attendre quelques années avant d'atteindre son apogée. D'autres groupes comme Ministry ou Nine Inch Nails croisent metal et Electro en créant le Métal Industriel (ou Indus).
En Europe, c'est la débandade pour le black-metal : les membres de groupes attirent l'attention sur eux en brûlant des églises, commettant des actes racistes et allant jusqu'à assassiner (même entre eux). Le genre restera entaché de ces actions mais explosera par la même occasion au grand jour et des groupes comme Cradle Of Filth ou Dimmu Borgir en profiteront en adaptant le black de façon à le rendre plus accessible (entraînant insultes et huées de la part des puristes).
Le metal symphonique (souvent désigné par le nom sympho) apparaît petit a petit d'abord avec Angra au Brésil, en Europe ensuite, avec Therion puis Rhapsody en Italie et finalement Nightwish en Finlande. Ce nouveau genre apporte un retour aux sources avec une orientation plus traditionelle. Ce revival inespéré sera vite porté à son apogée par le power-metal apparu vers le début des années 90 et aussi appellé true-metal ('vrai Métal') reprenant les bonnes recettes des groupes des eighties comme Iron Maiden et Judas Priest (évidement) mais aussi Manowar, Helloween, Warlord ou Warlock. Hammerfall, pur pedigree du true metal Scandinave reste aujourd'hui le représentant le plus célèbre de cette scène, bien que d'autres non moins excellents comme Iced Earth font de même. En Scandinavie toujours, réapparaît le death-metal sous un forme plus mélodique, un croisement du célèbre genre de la fin des années 80 avec le metal classique pour un résultat plus accessible. Ce renouveau death est fièrement représenté par Children Of Bodom, Arch Ennemy , ou In Flames.
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Mais tandis que tous ces retours au sources s'effectuent en Europe, aux Etats Unis, la vague neo-metal s'est engrossie de Linkin Park, Deftones, System Of A Down, Slipknot et Limp Bizkit (pour les plus populaires) et s'apprête à se déverser sur l'Europe suite à leur conquête des USA, mais ça, c'est une autre histoire.
Que peut on retenir des années 90 ? Probablement qu'elles ont apportées au metal un retour à la réalité. Que cette brusque perte de succès à relâché les brides du genre et que les groupes ont perdu leurs peurs d'aller explorer de nouvelles contrées plus violentes et plus extrêmes ne crayant plus l'échec commercial. Le metal s'est habitué à une existence semi-underground mais l'explosion du neo-metal va remettre le genre à la mode et cela ne va pas plaire à tout le monde?