• Localisation de l' Atlantide : en Crète



    L’Hypothèse dite égéenne n'est apparue dans les livres consacrés au mystère de l'Atlantide que vers 1970. C’est en effet en 1969 que parut un premier ouvrage remarqué " sur cette question. Il s’agissait de " L’Atlantide, la vérité derrière la légende ", cosigné par un sismologue grec et un chercher anglais, MM. Galanopoulos et Bacon. Puis il y eut " Crète épave de l’Atlantide " de Michel de Grèce, et surtout " L’Atlantide redécouverte " de l’ethnographe anglais J.V. Luce.


    Les auteurs étaient unanimes à accréditer le récit de Platon. Pour eux, l'exceptionnelle civilisation atlante décrite par le vieux philosophe avait une existence historique.

    A la seule distinction qu'il ne s'agissait pas d'Atlantes mais de Crétois.


    Des documents connus en Égyptologie ont permis de déterminer que vers 2500 avant Jésus-Christ, à l'époque de la IVe dynastie, lesquels la Crète conserva son prestige et les habitants de l'île de Crète et des îles environnantes avaient formé un vaste empire commercial qui dominait tout le bassin méditerranéen.


    Leur capitale, Cnossos, se distinguait par une anticipation technologique tout à fait exceptionnelle. Les maisons étaient dotées de l'eau courante et bordées de trottoirs. L'art s'y distinguait, triomphant. De vastes mosaïques murales alliaient le souci de la vérité à un goût exquis. La Méditerranée était le champ clos de leur prospérité. Leur puissance navale, civile et militaire était sans équivalent. Ils trafiquaient avec la Grèce, Mélos, Syra, Chypre, Délos, la Syrie et entretenaient des relations suivies avec l'Égypte. C'est ainsi que leurs techniciens, ingénieurs et architectes, collaborèrent à l'édification des pyramides de Senousret II et d'Amenemhat III.






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    Le pays de Keftiu


    Mille ans passèrent encore ainsi pendant lesquels la Crète conserva son prestige et ses mystères aux yeux des autres peuples méditerranéens. Puis au milieu du Xve siècle avant notre ère, il y eut un grand silence. Jusqu'au règne d'Aménophis II (1444-1412 avant J.C.), en effet, les documents égyptiens mentionnèrent l'existence de la Crète sous le nom de Keftiu, qui est le synonyme du mot akkadien Kap-ta-ra, qui signifie "une mer au-delà de la mer supérieure". Puis, quelques décennies plus tard, il s'avère que les Égyptiens se plaignent de ne plus pouvoir commercer avec ce pays de Keftiu. On en est informé par le papyrus dit d'Ipuwer, intitulé : " Les admonitions d'un Sage égyptien."


    Ce papyrus décrit le commerce extérieur de l'Égypte, laquelle dépendait des pays étrangers pour le bois et les substances aromatiques. Or, l'interruption des échanges commerciaux compromettaient gravement les habitudes prises



    " Personne aujourd'hui, se lamente le scribe égyptien, ne fait plus voile vers le nord, jusqu'à Byblos. que ferons nous pour le cèdre nécessaire à nos momies ? Les prêtres étaient ensevelis avec les produits importés, et les nobles étaient embaumés avec les huiles qui venaient d'aussi loin que Keftiu, mais aujourd'hui ces produits n'arrivent plus... "




    Que s'est-il donc passé ?


    On ne le sut avec certitude qu'au début du XXe siècle... C'est en 1900, effectivement, que l'archéologue Sir Arthur Evans découvrit à Cnossos, au nord de l'île de Crète, les vestiges d'une formidable cité qui s'avéra être la capitale du fameux roi Minos, fils d'Europe enlevée par Zeus.


    Jusqu'alors on ne connaissait ce personnage qu'à travers les récits d'Homère et la mythologie grecque. Thésée et le Minotaure, Ariane et le labyrinthe, Europe et le taureau, la naissance de Zeus dans la grotte du mont Ida, l'ingéniosité de Dédale ...tout cela désormais se retrouvait, ou pour le moins s'interprétait.


    Ainsi, lorsqu'Evans dégagea le palais du roi Minos, qui se présentait comme un vaste ensemble de 20000 mètres carrés, tes bâtiments groupés autour de la cour centrale lui apparurent sans équivoque comme étant à l'origine de ce fameux labyrinthe...


    Pour distinguer les vestiges bien particuliers de ce qui fut peut-être la première civilisation européenne, Arthur Evans les qualifia comme étant issus de la civilisation minoenne, du nom de ce roi fabuleux Minos.


    Dès lors, les fouilles de Cnossos donnèrent le coup d'envoi d'une série de découvertes à travers toute la Crète et ses îles satellites: Mallia, Phaïstos, Zarko, et...Thêra.



    Thêra l'île ronde


    Thêra, autrefois connue sous les noms de Kallistê - la plus belle île - ou de Strongylé -Ile circulaire - fait partie de l'archipel de Santorin, situé à 120 km au nord de la Crète. La plus grande de toutes est en forme de croissant, elle est environnée de Théresia, au nord-ouest et d'Aspronisi, au sud-ouest. Au milieu de la baie se dresse le dôme fumant du Nea Kaméni. Santorin est, en effet, un des seuls foyers volcaniques encore en activité en Méditerranée. Partout, des falaises abruptes de pierre ponce, de lave et de cendre, plongent dans les eaux profondes de la mer.


    Ancien cône formé par des éruptions à la fin du Pliocène et au début du Quaternaire, l'île de Thëra avait alors 15 km de diamètre. Formée de tufs volcaniques et calcaires, de lacs, elle fut le centre d 'une première éruption volcanique voici 25000 ans. Des cendres se répandirent alors sur toute la partie sud de. la Méditerranée.


    Puis un nouveau cône se forma, et le volcan se tut pendant des millénaires. Mais ce fut pour mieux se réveiller 23500 ans plus tard. Car c'est aux environs de 1450 avant JC, que le volcan de ('île de Thêra explosa littéralement, crachant même son magma igné et soulevant un nuage de poussière suffisamment épais pour obscurcir le ciel jusqu'en Égypte. Au vu de ce phénomène cataclysmique, dit-on, le pharaon Aménophis III l'interpréta comme le courroux des dieux et s'empressa de faire la paix avec ses voisins.


    La mer se couvrit de boue et de pierre ponce en si grande quantité que la mer Égée du sud fut pendant longtemps impraticable à la navigation. On retrouve là, l'observation de Platon indiquant qu'au lendemain de la submersion de l'Atlantide, "l'océan était devenu difficile et inexplorable.

    Bientôt, les cendres retombèrent partout où elles étaient en suspension, jusqu'à former une couche de trente à soixante centimètres. Thérâ et Thérésia devinrent de véritables déserts, se couvrant d'une couche de déjection volcanique de 30 à 45 mètres d'épaisseur!


    Sur l'île de Crète elle-même, pourtant distante de 120 km, les cités minoennes furent ensevelies sous près de 30 centimètres de cendre et il en fut ainsi des côtes de la Grèce jusqu'au delta du Nil. De nos jours encore, des prélèvements effectués au sud de la Crète ont démontré qu'à des profondeurs même considérables, 3700 m, il était encore possible de retrouver des traces de cette cendre volcanique provenant de l'explosion de 1450 avant notre ère.






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    Raz-de-marée en Méditerranée


    Consécutivement à l'explosion, une vague énorme se souleva en réaction au formidable mouvement des eaux dans la partie centrale du volcan (strongylé) qui s'était effondré sous l'impact. Il s'ensuivit un gigantesque Tsunami qui balaya toutes les côtes de la Méditerranée orientale, dévastant complètement toutes les villes et lieux de peuplement à l'intérieur et sur le pourtour de la mer Égée. Seules, ou à peu près, les villes de Palaikastro et Zokro, situées très à l'Est de la partie basse de la Crète, semblent avoir échappé aux pires effets de cette dévastation.


    Depuis les découvertes d'Evans à Cnossos, il est apparu aux archéologues que cette déflagration paroxysmique fut à l'origine de l'effondrement de la civilisation minoenne. Dès lors, les survivants de ce royaume moribond s'expatrièrent à travers toute la Méditerranée, laissant derrière eux des champs de ruines, des palais dévastés et une végétation anéantie pour des dizaines d'années.


    Ils se dispersèrent alors aux quatre coins de la mer Égée. A l'ouest, vers l'Italie du sud et la Sicile; au nord, vers les Cyclades et l'Atlantique; à l'est, vers la route de Rhodes, de Chypre et du Levant; au sud enfin, vers l'Égypte où leur influence fut prépondérante.


    La puissance minoenne n'étant plus qu'un souvenir dans le bassin méditerranéen, les Phéniciens qui n'attendaient qu'une occasion propice pour y assurer leur suprématie, se lancèrent à l'assaut des mers et multiplièrent leurs comptoirs jusque sur les bords de l'Atlantique.



    L'Atlantide-Santorin


    Le résultat des fouilles de Sir Arthur Evans en étaient encore à leurs prémisses, lorsque le 19 Février 1909, le journal londonien The Times publia, dans sa rubrique archéologique, un article non signé intitulé "Le continent perdu". Son auteur, qui se révéla être K.J. Frost, professeur d'histoire ancienne à la Queen's University de Belfast, supposait que la fabuleuse légende de l'Atlantide n'était autre que le souvenir tenace de la puissance minoenne.


    " En tant que puissance économique et commerciale, écrit-il, Cnossos et ses villes alliées se trouvèrent détruites au moment même où elles paraissaient les plus fortes et les plus éloignées du danger. Ce fut comme si le royaume tout entier avait été englouti sous les flots, comme si l'histoire de l'Atlantide était vraie. Le parallèle n'est pas gratuit. S'il existe un rapport entre les récits que nous possédons sur l'Atlantide et l'histoire de la Crète, il semble presque certain que nous trouvons là un souvenir des Minoens... La description d'Atlantis qui nous est donnée dans le Timée et le Critias, offre des traits si typiquement minoens que même Platon n'aurait pu inventer de tels détails, insoupçonnés à son époque. "


    Plus tard, Frost développera encore son hypothèse dans un autre article ayant pour titre : " Le Critias et la Crète minoenne ". Cette fois, il s'attacha à mettre en parallèle les descriptions de Poséidon fournis par le récit platonicien et les éléments caractéristiques de la civilisation du roi Minos.


    En effet, argumentait Fros, les détails que donne Platon sur un grand port, de luxueuses salles de bains, un stade, le sacrifice des taureaux, tout concorde avec les particularités de la Crète minoenne. Notamment, avec la cérémonielle d'un taureau qu'on voit souvent représentée sur des céramiques crétoises.


    Mais aussi subtile qu'elle fut, cette théorie tourna court. Elle ne trouva aucun écho, ni dans les cercles spécialisés ni dans l'opinion publique. Puis la première guerre mondiale arriva, et Fros mourut au champ d'honneur.



    Les preuves du séisme


    Vingt ans plus tard, cependant, cette association d'idées Atlantide-Santorin fut reprise par L.S. Berg en 1928. Mais en l'état des fouilles, elle n'était fondée que sur l'intuition.


    En 1932, un jeune ephor grec (conservateur d'antiquités), Spyridon Marinatos, se trouvait en Crète, s'interrogeant sur la disparition brutale de la culture minoenne, lorsqu'au cours d'une série de sondages sur la plage d'Amnisos, ancien port de la capitale du roi Minos, il dégagea les fondations d'une ancienne maison au pied de laquelle il eut la surprise de découvrir une fosse remplie de galets de pierre ponce.


    Sans tirer de conclusions hâtives, il poursuivit ses recherches jusqu'au moment où il dégagea des orthostrates qui semblaient être jetées pêle-mêle.


    Ce terme désigne des dalles de pierre dressées verticalement qui surmontaient les soubassements de certains monuments de la haute antiquité.


    II semble évident que ces pierres avaient été éjectées de leur emplacement normal, comme par l'effet d'une énorme masse d'eau qui se retirait en force.


    II conclut que le port crétois d'Amnisos avait été détruit par un raz-de-marée. Et que cet anéantissement ne pouvait être séparé de la disparition soudaine de la civilisation minoenne.


    En 1939, il rassembla l'ensemble de ses observations dans un article publié par la revue anglaise " Antiquity " sous le titre: " La destruction volcanique de la Crète minoenne ". Les éditeurs de cette publication y ajoutèrent une note informant les lecteurs qu'à leur avis cette hypothèse avait besoin d'être étayée par d'autres preuves, et exprimèrent l'espoir que de nouvelles fouilles soient entreprises pour permettre de résoudre le problème.






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    Inspiration n'est pas identification


    La seconde guerre mondiale passa avant qu'il ne fut possible de répondre à ces exigences scientifiques. II fallut attendre le début des années soixante avant que le sismologue grec Galanopoulos reprenne cette hypothèse, non sans la modifier.


    Pour lui, l'identification de Santorin avec l'Atlantide ne fait aucun doute. Des fouilles entreprises sur l'île de Thêra lui révélèrent les ruines d'édifices indubitablement minoens, dévastés par une éruption. Un de ses collègues, le Hongrois Peter Haedervaari, calcula que l'explosion de Santorin avait du être quatre fois plus forte que celle du Krakatoa en 1 883. Ce volcan situé entre Sumatra et Java, dans le détroit de la Sonde, fut à l'origine d'une effroyable explosion qui causa la mort de 360000 personnes et ravagea 290 villes et villages. Tout comme l'archipel de Santorin, celui de Krakatoa était composé de trois îlots disposés en cercle.


    Au vu de ces constatations, il apparaissait comme tout à fait évident que Platon s'était inspiré de la fin brutale de la civilisation minoenne, aussi bien qu'il en avait emprunté toutes les brillantes caractéristiques. Ce qui permit à Galanopoulos d'écrire de façon convaincante : "Les atlantes et la Crète de Minos se fondent désormais en une seule image : un État riche, puissant, qui est théoriquement une théocratie ancienne sous un prêtre-roi, mais en réalité, une haute bourgeoisie, frivole et intelligente, aimant les spectacles étranges et les sports, portant des vêtements d'une élégance subtile, utilisant des céramiques d'une grande beauté, vivant dans l'égalité des sexes, si rare dans l'Antiquité; une civilisation décadente, fascinante, délicieuse et condamnée".


    Or, admettre cette identification, c'est faire un tri parmi les données fournies par le texte platonicien. La date du cataclysme, d'abord -9000 ans avant Solon-; la localisation ensuite: "au delà des colonnes d'Hercules" - que l'on associe généralement à Gibraltar-. Pour ce cas cependant, Galanopoulos a une explication : ce terme, dit-il, était utilisé à propos de deux promontoires de la côte sud du Péloponnèse, près de Mycènes, qui faisaient face à la Crète. Que le philosophe grec ait voulu faire référence à ces deux points et il y a toutes les chances que les Minoens et les Atlantes aient été un seul -même peuple.


    Mais la thèse Atlantide-Santorin fait abstraction de cette guerre de conquête des Atlantes dont Platon fait si grand cas. Jamais les Crétois n'eurent de menées belliqueuses, et moins encore avec les Grecs qui n'en étaient qu'à leur stade primitif. II faut donc voir que Platon a vraisemblablement bâti son récit du Critias sur des souvenirs minoens, effectivement conservés par les Égyptiens qui avaient accueilli un certain hombre de survivants.


    Mais le Timée demeure un texte bien distinct, dont l'histoire est toute autre, et qui n'est en aucun cas complémentaire du second. Aussi, peut-on raisonnablement le tenir pour conforme aux notes recueillies par Solon en 490 avant Jésus-Christ.




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  • Localisation de l' Atlantide : aux Canaries



    Pour les tenants de la thèse de l'Atlantide atlantique, les archipels des Canaries et des Açores constitueraient les ultimes vestiges du continent englouti. Qu'on soit d'accord ou pas avec cette hypothèse, il faut reconnaître que l'origine des premiers Canariens pose un réel problème ethnologique.

    Ainsi, quand les navigateurs français débarquèrent en 1406 pour la première fois aux îles Canaries, ils se trouvèrent en présence d'indigènes au teint clair et de taille haute, qui se désignaient eux-mêmes sous le terme de Guanches, mot qui veut dire " homme ".


    Lorsqu'il fut possible de comprendre leur langue, les Français ne furent pas peu étonnés de voir que ces Guanches se croyaient seuls au monde, persuadés d'être les derniers survivants d'une terrible catastrophe qui, plusieurs millénaires auparavant, avait anéanti l'humanité toute entière. Pendant près de 60 ans, les Français vécurent en harmonie avec les populations locales. Au début, cependant, le peuple guanche s'opposa à cette incursion étrangère. Avant que Jean de Bethencourt chambellan de Charles VI, puisse étendre son hégémonie sur les Canaries, ses troupes eurent à faire face à la résistance désespérée des Guanches qui préféraient la mort à la servitude.


    Dans ces combats, les Français reconnurent le courage et la bonne foi de ces indigènes. Jean de Béthencourt racontera d'ailleurs lui-même que ses soldats s'étant emparés d'un groupe de femmes réfugiées dans une grotte de Fuerteventura, ils virent l'une d'elles étrangler son enfant pour qu'il ne tombât pas entre les mains des envahisseurs.


    La conquête de l'archipel des Canaries par les Espagnols, en 1478, acheva de réduire ce peuple à l'impuissance. Dans ce même temps, une épouvantable épidémie, appelée par les Espagnols " modorra ", décima les Guanches qui n'avaient pas accepté la défaite.


    Dès lors, les survivants se virent offrir le baptême et leurs noms désormais hispanisés se confondirent bientôt avec ceux des conquérants. Des mariages, enfin, perpétuèrent cette confusion et il naquit de ces unions de enfants fiers comme des Espagnols et mélancoliques comme des Guanches.






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    Les guanches, une civilisation embarrassante


    Les ethnologues anciens et modernes qui ont étudié la nature de cette race guanche ont distingué deux types bien distincts. L'un, le plus répandu, de taille haute supérieure à 1,80 m-, imberbe, aux yeux et à la peau clairs, et au front de penseur. L'autre, de taille plus réduite, avec une peau sensiblement plus brune, des yeux de jais et un profil convexe qui révélerait un origine sémite. Il y a encore, mais de façon très localisée, à Gomera, des individus de courte taille et à tête large. Les Français d'abord, puis les Espagnols, furent très étonnés d'observer ce peuple guanche aux mœurs si archaïques, mais héritiers d'une civilisation évoluée et originale. Tout en ignorant l'usage des métaux et des tissus et n'utilisant que des outils en pierre, ils connaissaient en revanche l'écriture, l'astronomie et appréciaient la poésie. Leur législation, encore, était très élaborée et leur religion avait des rites compliqués.


    L'alphabet des Guanches, fort heureusement recueilli par les premiers missionnaires envoyés aux Canaries, ressemble aux alphabets des langues sémitiques (Phénicien, Carthaginois, Hébreu). Mais on a découvert à plusieurs reprises dans les îles de l'archipel, des inscriptions en caractères inconnus. lors d'un voyage effectué sur place, Robert Charroux a pu photographier une des ces inscriptions alphabétiformes à La Caleta (île Hierro).


    En tout état de cause, les linguistes ont pu d'ores et déjà établir certaines connexions entre le Guanche et les dialectes parlés par les Touaregs et par les Berbères, et plus spécialement par les Senhadja qui habitent le Hoggar. Des traces d'influence arabe semblent certaines. Il ne fait aucun doute, pour le moins, que le monde antique connut l'existence des Guanches. Ainsi, le roi de Mauritanie, Juba II, qui vivait au Ier siècle de notre ère, nous parle des îles habitées par cette ethnie. II vante leur nombreuse population et leur prospérité. L'île actuelle de Ténériffe, aux riches plantations de palmiers dattiers, était appelée jadis " Junonia ". Plus loin encore dans les siècles, Platon lui-même décrit les Guanches comme de grands hommes blonds, mais il leur prête aussi une maîtrise incomparable dans l'art de traiter les métaux et d'édifier les cités. Ce qui est incontestablement à l'opposé des possibilités guanches du XVème siècle, qui n'utilisaient plus qu'un outillage d'os, de pierre ou de bois, et aménageaient des grottes pour y habiter. En rapport encore avec d'anciennes relations entre les Guanches et des peuplades du Sahara, le colonel Braghine cite une trouvaille près de San Miguel, dans l'île de Ténériffe, d'une soixantaine de momies, environnées d'un grand nombre de poteries et de peaux de lion. Or, souligne cet auteur, " ce qui a plongé les savants dans une grande perplexité, c'est que le lion n'a jamais existé sur ces îles ! "( L'énigme de l'Atlantide, 1952).


    Le rapprochement linguistique du guanche et de l'arabe constituerait pour plusieurs auteurs une preuve de l'origine atlante de la population des Canaries. Les Touaregs avec qui ils auraient été en rapport, ancêtres eux-mêmes des Garamantes, seraient les descendants de ce " peuple de la mer " refoulé de la Vallée du Nil par les soldats du Pharaon Ramsès Il au XIIIe siècle avant notre ère.


    Récemment enfin, des anthropologues ont fait observer une prédominance du groupe sanguin O parmi les Canariens de souche. Or, avec eux se signalent les Basques et .es Corses. Si il est à peine besoin de souligner combien le " mystère " basque n'a toujours pas été élucidé, on se souviendra que les Corses furent entraînés dans l'immense déferlement des envahisseurs venus du Nord.






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    La statue du cavalier des Açores


    Parmi les preuves matérielles invoquées par les atlantophiles pour identifier les archipels de l'Atlantique comme les ruines émergentes du continent platonicien, il est de tradition de rappeler l'existence d'une ancienne statue qui se serait élevée à Corvo, l'île la plus septentrionale des Açores. Ce qui en faisait tout l'attrait, c'est qu'il s'agissait d'un cavalier pointant son index en direction de l'Ouest, comme s'il indiquait la direction de l'Amérique... ou de l'Atlantide.


    On sait en quelle circonstance cette statue disparut, grâce à un passage de la Chronique du règne du roi du Portugal Don Joao, écrite en 1560 par Damiao de Goes :


    " L'île de Corvo est appelée par les marins l'île de l'Indicateur parce qu'elle leur sert à se diriger. En effet, au sommet de cette île, il existait une statue représentant un cavalier monté sur un cheval sans selle; il était tête nue, et ü portait sur ses épaules un manteau comme en portent les Maures. D'une main, il tenait la crinière de sa monture et de l'autre, il montrait la direction de l'Ouest. Quand le roi Don Manuel eut été prévenu de l'existence de cette statue, il chargea le peintre de la cour, Senhor Duarte D'Armas, de se rendre aux Açores pour en faire le tableau grandeur nature. Après qu'il eut reçu te tableau, le souverain chargea un homme de confiance de rapporter la statue à Lisbonne. Mais cet homme raconta que la foudre en tombant sur la statue, l'avait brisée; il ne pouvait donc en ramener que des fragments : la tête du cavalier, sa main droite, deux jambes et un morceau de hanche du cheval. Or, toute cette histoire n'était qu'un mensonge: la statue avait été brisée par la négligence des hommes chargés de la détacher de son piédestal. Quoiqu'il en soit, les morceaux furent remis au roi mais on ignore ce qu'il en advint. "


    Dans ce même temps, un autre chroniqueur portugais confirma les faits. II s'agissait de Jean de Barros, celui qu'on appela le Tite-Live portugais, auteur d'une " Histoire portugaise des Indes occidentales " (éditée à Lisbonne en 1778-1788).




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    Or, quelques observateurs actuels tentent de prendre en défaut la tradition. Suivant les arguments d'un journaliste portugais, Robert Charroux, dans son ouvrage " Le Livre des Mondes oubliés ", doute qu'il ait pu exister une statue sur l'île de Corvo.


    " Corvo, dit-il, n'est qu'un îlot. En cherchant bien dans la montagne, il a été possible de découvrir un rocher un peu plus tourmenté que les autres dans sa forme, mais n'ayant ni de près ni de loin l'apparence d'une statue, ni celle d'un cheval et encore moins d'un cavalier. (...) Un peu en contrebas, un autre rocher, ressemblant approximative ment à une borne, pourrait être la "marque" qui, selon la tradition, accompagne et précise 1a direction donnée parle chevalier. (...) Il nous a paru intéressant de faire un sort à cette légende, en laissant toutefois planer un doute favorable à !'assertion de Jean de Barros : s'il y a eu statue au XVIe siècle, de nos jours elle a disparu et rien ne permet de situer l'endroit où elle avait pu être érigée. "




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  • L'Atlantide serait l'Antarctique


    Dans un futur pas trop éloigné, les archéologues qui recherchent l'Atlantide pourraient avoir à échanger leurs chapeaux de soleil et leurs équipements de plongée contre des lunettes de neige et des parkas.


    Si la masse d'indications, en croissance rapide, se révèle correcte, au lieu du fond de l'océan, la prochaine grande zone d'exploration pour le fabuleux continent perdu pourrait être l'étendue glacée à l'extrémité du globe. Et avant de se moquer trop vigoureusement, les partisans de l'Atlantique Nord, de la mer Egée, et des autres théories, seraient bien avisés d'écouter attentivement les nouveaux arguments en faveur de la localisation de l'Atlantide en Antarctique


    Dans les rangs de ceux qui prennent l'idée très au sérieux, on compte déjà des célébrités telles que John Anthony West et Graham Hancock. Fondée sur une théorie scientifique développée par le regretté Dr Charles Hapgood, en proche interaction avec pas moins qu'un personnage de la notoriété d'Albert Einstein, l'idée apparaît suffisamment solide pour soutenir les attaques les plus virulentes attendues de la part des gardiens de l'orthodoxie scientifique. De toute façon, il n'y aura pas besoin d'attendre la fonte totale de la calotte glaciaire pour résoudre la question. Quelques images satellite bien dirigées et quelques études séismiques appropriées pourraient rapidement l'éclaircir si, en effet, une civilisation avancée s'est jadis épanouie sur les terres [aujourd'hui] sous la glace.


    Menant la charge de ceux qui parient que de telles preuves seront bientôt découvertes, se trouvent les chercheurs canadiens Rand et Rose Flem-Ath, les auteurs de When the Sky Fell [Quand le ciel tombait, 1995], qui vient juste de sortir dans une édition américaine (St. Martin's Press, New York). Précédemment publié au Canada, le livre contient la synthèse méticuleuse, effectuée par le couple, de la théorie de Hapgood sur les déplacements de l'écorce terrestre, ainsi que leurs propres découvertes fracassantes. Le résultat a déjà converti beaucoup de monde. Graham Hancock pense que les Flem-Ath ont fourni la première réponse vraiment satisfaisante à la question de savoir ce qui est arrivé au continent géant disparu de Platon. Après avoir consacré un chapitre de son best-seller Fingerprints of the Gods [Les empreintes des doigts des dieux, 1996] au travail des Flem-Ath, Hancock continue à affirmer l'importance de leurs théories sur l'Antarctique, lors de ses apparitions médiatiques. John Anthony West a écrit une postface à la nouvelle édition de When the Sky Fell (Colin Wilson a écrit l'introduction). Flem-Ath lui-même a exposé ses idées dans l'émission spéciale de février sur NBC, " Les mystérieuses origines de l'homme ".





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    Pour toucher le fond de toute cette excitation, sinon de la planète, " Atlantis Rising " [magazine spécialisé sur l'Atlantide, NDT] coinça Rand Flem-Ath dans sa maison sur l'île de Vancouver en Colombie britannique.


    L'auteur n'a pas oublié comment son propre intérêt pour l'Atlantide a commencé. Pendant l'été 1966, alors qu'il attendait un entretien pour un poste de bibliothécaire à Victoria en Colombie britannique, il travaillait sur un scénario de téléfilm impliquant des " aliens " abandonnés et hibernant dans la glace, sur la Terre, depuis 10 000 ans. Soudain, à la radio, passa la chanson du chanteur pop Donovan, " Hail Atlantis " [" Salut à l'Atlantide "]. Oh, voilà une bonne idée, pensa-t-il. " Je voulais de la glace, donc j'ai pensé, maintenant où puis-je avoir de la glace et un continent isolé ? Et j'ai pensé à l'Antarctique ".


    Plus tard, approfondissant l'idée, il lut tout ce qu'il put trouver sur l'Atlantide, incluant le fameux récit de Platon dans le Critias et le Timée, où des prêtres égyptiens décrivaient l'Atlantide, ses caractéristiques, son emplacement, son histoire et sa disparition, au législateur grec Solon. Au début l'histoire ne semblait pas marcher pour Flem-Ath, mais cela changea plus tard lorsqu'il fit une stupéfiante découverte, des similarités indéniables entre deux cartes peu connues mais remarquables.

    Une carte de 1665, du jésuite érudit Athenasius Kircher, recopiée d'après des sources beaucoup plus anciennes, semblait avoir placé l'Atlantide dans l'Atlantique Nord, mais curieusement, avait placé le nord en bas de la page, obligeant apparemment à l'étudier à l'envers. La carte de 1513 de Piri Reis, également recopiée d'après des sources beaucoup plus anciennes, démontrait qu'une civilisation de l'ère glaciaire avait une connaissance géographique suffisante pour dessiner précisément la côte de l'Antarctique telle qu'elle existait sous une calotte glaciaire vieille de plusieurs milliers d'années (comme le remarqua Charles Hapgood dans Maps of the Ancient Sea Kings : Evidence of Advanced Civilization in the Ice Age [traduit en français sous le titre : Les cartes des anciens Rois des Mers, éditions du Rocher, 1981, NDT]). Ce qui apparut évident pour Flem-Ath fut que les deux cartes décrivaient la même étendue de terre.


    Soudain l'Atlantide antarctique cessa d'être une histoire de fiction. La révélation était faite qu'il pouvait y avoir quelque chose de réel. D'autres études sur Platon apportèrent encore plus d'indications. J'ai noté que la description provient de l'Atlantide, se rappela-t-il. Bientôt, armé d'une carte du monde de l'US Navy, vue depuis le Pôle Sud, il découvrit une nouvelle manière de comprendre l'histoire de Platon et une nouvelle manière de regarder la carte de Kircher. Vus depuis cette perspective du sud, tous les océans du monde apparaissent comme des parties d'un seul grand océan, ou, ainsi que décrit dans Platon, comme le véritable océan et les terres au-delà comme un continent complètement à l'opposé. Située au milieu de ce grand océan, exactement au nombril du monde, se trouve l'Antarctique. Soudain, il était possible de comprendre la carte de Kircher, telle qu'elle était dessinée, avec le nord au sommet, l'Afrique et Madagascar sur la gauche et la pointe de l'Amérique du Sud sur la droite.


    Le terme Océan Atlantique, comprit bientôt Flem-Ath, avait signifié quelque chose de très différent au temps de Platon que le sens qu'il a pris depuis l'époque de l'exploration. Pour les Anciens, il incluait tous les océans du monde. L'idée se précise, lorsqu'on se rappelle que dans la mythologie grecque, Atlas (un nom très proche d'Atlantide et d'Atlantique) tenait le monde entier sur ses épaules.


    Tout le continent à l'opposé, qui entourait le véritable océan dans le récit de Platon, comprenait l'Amérique du Sud, l'Amérique du Nord, l'Afrique, l'Europe et l'Asie, fondus ensemble dans la vision du monde atlantéenne, comme s'ils étaient une masse de terre continue. Et de fait, ces cinq continents formaient à l'époque (9 600 av. JC) une seule masse de terre, au sens géographique.


    Flem-Ath donnait la lecture suivante du récit de Platon : Il y a bien longtemps, l'Océan Mondial au-delà du détroit de Gibraltar était parcouru par des navigateurs, depuis une île plus grande que l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient réunis. Après avoir quitté l'Antarctique, vous rencontriez l'archipel antarctique (des îles actuellement recouvertes de glace) et de là, vous atteigniez le Continent Mondial qui encercle l'Océan Mondial. La mer Méditerranée est très petite comparée à l'Océan Mondial et pourrait même être appelée une baie. Mais au-delà de la mer Méditerranée se trouve un Océan Mondial qui est encerclé par une masse de terre continue.

    Une erreur fréquente dans la plupart des lectures de Platon, pense Flem-Ath, est la tentative inappropriée d'interpréter l'ancien récit à la lumière de concepts modernes. Un autre exemple est la référence familière aux " Colonnes d'Hercule ", au delà desquelles l'Atlantide était dite se trouver. S'il est vrai que le terme désigne quelquefois le détroit de Gibraltar, une autre interprétation également valable est qu'il signifiait les limites du monde connu.


    Pour Flem-Ath, le monde vu de l'Antarctique cadrait parfaitement avec le récit des anciens Égyptiens, décrivant le monde vu de l'Atlantide. L'ancienne géographie était en fait bien plus avancée que la nôtre, ce qui se tient si l'Atlantide, comme l'affirmait Platon, était une civilisation avancée.


    Les théories de Platon mises à part, le plus difficile problème, expliquer comment l'Atlantide pourrait être devenue l'Antarctique, subsistait. Comment une terre, recouverte de milliers de pieds de glace, pouvait-elle avoir permis une habitation humaine, pour ne rien dire d'une grande civilisation de la taille de celle décrite par Platon ? Pour les Flem-Ath, la réponse, en l'occurrence, avait déjà été fournie, de manière minutieuse et convaincante, et publiée dans le Journal Scientifique de Yale au milieu des années 50.


    Dans sa théorie du déplacement de l'écorce terrestre, le Pr Charles Hapgood, citant une masse de preuves climatiques, paléontologiques et anthropologiques, avait argué que toute la croûte extérieure de la Terre glisse périodiquement par-dessus ses couches intérieures, provoquant des changements climatiques majeurs. Les zones climatiques (polaire, tempérée et tropicale) restent les mêmes parce que le soleil rayonne toujours depuis le même angle dans le ciel, mais quand la croûte extérieure glisse, elle se déplace à travers ces zones. Vu par la population de la Terre, c'est comme si le ciel tombait. En réalité, l'écorce terrestre se déplace à un autre endroit. Certains pays se déplacent vers les tropiques. D'autres, par le même mouvement, glissent vers les pôles. Pendant que d'autres échappent à de grands changements en latitude. Les conséquences d'un tel mouvement sont, bien sûr, catastrophiques. Dans le monde entier, des séismes massifs secouent la terre et d'énormes raz-de-marée frappent les rivages continentaux. Comme les anciennes calottes glaciaires quittent les zones polaires, elles fondent, élevant de plus en plus le niveau des mers. Partout, et par tous les moyens, les gens recherchent des terres plus élevées pour échapper à un océan en folie.





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    Les Flem-Ath correspondirent avec Hapgood depuis 1977 jusqu'à sa mort au début des années 80, et bien qu'il était en désaccord avec eux sur l'emplacement de l'Atlantide (son candidat était les Rochers de Saint Pierre et Saint Paul), il louait leurs efforts scientifiques pour soutenir sa théorie. Pendant l'été 1995, Flem-Ath eut la permission de lire la volumineuse correspondance (170 pages) de Hapgood avec Albert Einstein, et de découvrir une collaboration entre eux, beaucoup plus directe que ce qui avait été supposé précédemment.


    En entendant parler pour la première fois de ces recherches, par sa correspondance avec Hapgood, Einstein répondit : " Très impressionnant ... j'ai l'impression que votre hypothèse est correcte ". Par la suite, Einstein souleva de nombreuses questions auxquelles Hapgood répondit avec une telle minutie que Einstein se laissa finalement persuader d'écrire une préface enthousiaste au livre de Hapgood, Earth's Shifting Crust : A Key to Some Basic Problems of Earth Science [L'écorce mouvante de la Terre : une clé pour quelques problèmes de base de la science de la Terre] (1958, par Pantheon Books, New York).


    Le déplacement de l'écorce terrestre n'est pas incompatible avec la théorie à présent largement acceptée de la dérive des continents. Selon Flem-Ath, elles partagent une hypothèse, celle que l'écorce extérieure est mobile en relation avec la couche intérieure, mais en tectonique des plaques le mouvement est extrêmement lent. Le déplacement de l'écorce terrestre suggère que sur de longues périodes de temps, approximativement 41 000 ans, certaines forces se dirigent vers un point de rupture. Parmi les facteurs à l'œuvre : une accumulation massive de glace aux pôles, influant sur le poids de l'écorce ; l'inclinaison de l'axe de la terre qui change de plus de trois degrés tous les 41 000 ans (à ne pas confondre avec l'oscillation qui cause la précession des équinoxes) ; et la proximité de la Terre par rapport au soleil, qui varie aussi après des milliers d'années.


    L'une des erreurs habituelles, dit Flem-Ath, est de penser aux continents et aux océans comme étant séparés, mais en réalité, le fait qu'il y ait de l'eau sur certaines parties des plaques n'a aucun rapport. Ce que nous avons dans la tectonique des plaques, c'est une série de plaques qui se déplacent très progressivement en relation l'une avec l'autre. Mais ce que nous avons dans le déplacement de l'écorce terrestre, c'est que toutes les plaques sont considérées comme une seule unité faisant partie de l'écorce extérieure de la terre qui change de place par rapport à l'intérieur du globe.


    La théorie, dit Flem-Ath, offre d'élégantes explications pour des phénomènes tels que la rapide extinction des mammouths de Sibérie, la présence presque universelle de mythes cataclysmiques parmi les peuples primitifs, et de nombreuses anomalies géographiques et géologiques laissées inexpliquées par toute autre théorie. La plupart des preuves habituellement citées pour appuyer l'idée des glaciations cadrent encore mieux avec le déplacement de l'écorce terrestre. Sous cette dernière, certaines parties de la planète sont toujours dans une période glaciaire alors que d'autres n'y sont pas. Quand les terres changent de latitude, elles entrent dans une période glaciaire, ou bien en sortent. Le même changement qui mit l'Antarctique de l'Ouest dans une boîte de glace congela aussi rapidement la Sibérie, mais dégela une grande partie de l'Amérique du Nord.


    Alors que de nombreux géologues de l'establishment insistent pour dire que la calotte glaciaire de l'Antarctique est beaucoup plus vieille que les 11 600 ans indiqués par Platon, Flem-Ath souligne que les prélèvements de glace en profondeur, sur lesquels sont basées la plupart des datations, sont pris à partir de la Grande Antarctique qui était en effet sous la glace, même pendant l'époque de l'Atlantide. L'idée est ici qu'un mouvement d'environ 30° ou d'environ 2 000 miles survint en un laps de temps relativement court. Avant un tel mouvement, la péninsule Palmer de la Petite Antarctique (la partie la plus proche de l'Amérique du Sud, dont la souveraineté est actuellement disputée par le Chili, l'Argentine et la Grande-Bretagne) aurait projeté une zone de la dimension de l'Europe Occidentale au-delà du cercle antarctique, à l'intérieur de latitudes tempérées avec des climats proches de celui de la Méditerranée. En même temps, la Grande Antarctique serait restée sous la glace dans le cercle antarctique.


    Une zone comme celle décrite par Platon, dit Flem-Ath, aurait la dimension de la Pennsylvanie, avec une cité comparable au Londres de l'époque moderne. Pas une mauvaise cible pour la photographie satellite. Des cercles concentriques ou d'autres grandes formes géométriques devraient être aisément discernables à travers la glace.





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    Flem-Ath pense que dans la plupart des domaines, Platon doit être pris au mot, bien qu'il suspecte qu'il puisse y avoir quelques inventions dans le récit. La guerre entre les Atlantes et les Grecs, par exemple, aurait pu être concoctée pour plaire à l'audience locale. Concernant l'importance des réalisations atlantes, cependant, il prend Platon très au sérieux et est très impressionné. Les exploits techniques décrits, dit Flem-Ath, auraient requis une habileté incroyable, plus grande même que la nôtre aujourd'hui. Concernant l'idée que les chiffres donnés par Platon devraient être divisés par un facteur dix, un argument fréquemment utilisé pour appuyer l'affirmation que l'Atlantide était en réalité la civilisation minoéenne dans la mer Egée, il ne l'accepte pas. Une erreur de facteur dix est compréhensible si vous utilisez des chiffres arabes, avec une différence entre 100 et 1 000 pour une décimale, mais en chiffres égyptiens, la différence entre les deux nombres est évidente. Pour lui l'argument est similaire à celui utilisé pour une localisation dans l'Atlantique Nord, dans lequel un concept moderne a été erronément surimposé sur un concept ancien.


    Jusqu'ici les idées de Flem-Ath ont été largement ignorées par l'establishment scientifique, mais il pense que du moins les arguments de Hapgood pourraient obtenir une certaine acceptation. Très souvent les idées nouvelles ont besoin de 50 ans pour être acceptées, dit-il, et nous approchons de ce moment.


    Si, en fait, la photographie satellite et les études séismiques apportent les indications que Flem-Ath attend, quelle sera la prochaine étape ? La glace dans la région dont nous parlons est relativement peu épaisse, dit-il, moins d'un demi kilomètre, et dès que nous aurons repéré la zone, il devrait être relativement aisé de creuser un puits et de trouver quelque chose.


    Ce quelque chose pourrait compter parmi les objets manufacturés les plus beaux et les plus spectaculaires jamais découverts, pris dans la glace et resté ignoré depuis presque 12 000 ans.


    Une perspective suffisamment excitante pour émouvoir les cœurs des sceptiques les plus endurcis ? Nous verrons bien.



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  • Localisation de l’Atlantide : à Bimini


    United Press titrait en 1970: " Des structures archéologiques submergées identifiées à proximité de l'île de Bimini. " Détail important, cette de l'archipel des Bahamas est la plus proche du continent américain. Pierre Carnac, historien des sciences, écrivain, conférencier, a participé, aux côtés de Dimitri Rebikoff explorateur, ingénieur spécialisé dans le domaine de la photographie sous-marine à la recherche de ce que certains pensaient être une partie du Continent Atlantide.




    Qu'a-t-on découvert à Bimini ?


    Une structure longue de 70m et large de 10 qui semble construite en gros blocs de pierres régulières assemblées par une espèce de ciment. Certains blocs, mesurés au demi-décamètre et au stéréocompensateur, ont plus de 5 m. de côtés avec une épaisseur variant de ,5 à 1,5 m. En fonction de leur densité, ces blocs peuvent atteindre des poids de 5 tonnes.


    La face extérieure du mur est nettement dressées et alignée.


    Les coins inférieurs sont vérifiables à l'équerre dans les trois axes. Des faits ultérieurs, (intervenus en 1971, et relatés dans un ouvrage de Pierre Carnac " L'histoire commence à Bimini " semblent indiquer qu'on aurait affaire à un ancien port submergé, comportant des quais et une double jetée, élargie à certains endroits symétriques.







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    Peut-on dater ces structures ?


    On peut recourir à plusieurs méthodes. Celle de la détermination de la courbe générale de la montée des eaux donne une ancienneté de 6000 ans (BuI.GéoI.Soc of América, vol 79). Si l'on utilise le radiocarbone 14 appliqué aux tourbières submergées voisines on conclut à 4700 ans (+ ou - 10%) pour une profondeur de 3m et 6000 ans pour 4m . L'extrapolation donne 8 à 10 000 ans pour les constructions dont la base se trouve actuellement à 8-1 0 m de profondeur


    En 1930, Edgar Cayce voyant américain, avait prédit que l'Atlantide devait resurgir entre 1968-1969 Peut-on rapprocher ces prédictions des découvertes faites à Bimini ?


    Edgar Cayce s'est fait connaître par ses prédictions qui lui venaient toujours parle truchement d'un sommeil hypnotique - d'où son surnom de " Nostradamus dormant " !


    Dès son adolescence, il avait annoncé les futures déclarations de guerre des deux derniers conflits mondiaux.



    L'Atlantide ne pouvait manquer de s'ajouter au dossier Cayce


    Ainsi, il conseillait de fouiller sous les pattes du Sphinx, en Égypte. Selon lui, des documents extraordinaires devaient s'y trouver. Ils concerneraient un continent submergé dans les flots de l'Atlantique, depuis 10 000 ans.


    Toujours selon ses voyances - qu'il baptisait "lectures" - l'écorce terrestre subirait de grands bouleversements entre 1958 et 1998. II déclara, entre autres :


    " C'est ce moment que choisira l'Atlantide pour refaire surface ...dans une région des Bahamas, près de Vile de Bimini..." Ce qui, a priori, ne s'est pas produit !







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    Christophe Colomb recherchait-il l'Atlantide ?


    L'origine, le lieu, la date de naissance, l'âge, les liens familiaux, l'apprentissage et même toute la jeunesse de Christophe Colomb demeurent sujet à caution. Ceci cache probablement une énigme historique de taille.


    En particulier on a de fortes raisons de croire qu'il n'a pas navigué au hasard dans l'Atlantique et que sa recherche de l'Amérique recouvrait peut - être une investigation plus romantique, voire ésotérique: un nouveau Paradis. Colomb était un mystique qui s'appuyait sur l'appât de l'or pour faire financer ses expéditions.


    Plein d'illusions, visionnaire, incorrigible romantique, Christophe Colomb pensait devoir trouver dans des îles lointaines le Paradis terrestre, c'était son Atlantide.


    Et Dieu sait que tous les communs mortels cultivent, secrètement dans leur âme la quête du Paradis Perdu.




    Que conclure sur Bimini ?


    Les structures de Bimini ont suscité, durant 2 à 3 ans, les plus vives controverses. Par la suite, plus rien.


    Les partisans de l'origine " naturelle " des structures ont imposé leurs vues. Cela n'empêche qu'un jour le débat soit repris. Des dizaines de structures submergées de la zone, assez souvent analogues, réclament une explication cohérente. Les négliger ne signifie pas faire avancer la connaissance.



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  • Une civilisation supposée avoir existé avant et en même temps que l'Atlantide

    A l'apogée de sa civilisation, les lémuriens étaient hautement évolués et d'une grande spiritualité.


    Mu, aurait été englouti par une éruption volcanique. Les survivants auraient alors fondé la civilisation Maya.


    A l'apogée de sa civilisation, les lémuriens étaient hautement évolués et d'une grande spiritualité. Ce continent légendaire aurait sombré dans l'Océan. Les survivants purent se réfugier dans les colonies de Mu. Malheureusement, il est très difficile de trouver une preuve concrète de son existence.


    En 1926, le colonel James Churchward, américain, d'origine anglaise, fit sensation en publiant son 1er livre : "Le continent perdu de Mu." Il affirmait que des tablettes découvertes en Inde et au Mexique, rédigées dans le langage de Mu qu'un vieux prêtre d'Asie lui avait appris à déchiffrer, confirmaient que ce continent avait été la source de toute civilisation, avant même l'Atlantide. Après avoir quitté l'Inde, Churchward chercha d'autres preuves concrètes de l'existence de Mu, au Tibet, en Égypte, en Nouvelle Zélande et à l'île de Pâques. Il raconta avoir trouvé de nombreux textes gravés dans la langue sacrée de Mu. Malheureusement, personne d'autre n'a jamais vu ces plaquettes et le doute subsiste toujours sur les découvertes et les dires de Churchward.


    De toutes les contrées mythiques qui ont enflammé l'imagination de générations de curieux, l'Atlantide demeure sans aucun doute la plus célèbre. Successivement placée à hauteur des Açores, au cœur de la mer Egée ou sur les rivages de la mer du Nord, l'île fabuleuse décrite par Platon dans le Critias et le Timée correspond certainement à une réalité historique, qui demeure difficile à cerner mais n’en apparaît pas moins indiscutable. Cette patrie originelle de la civilisation dont les auteurs les plus divers ont fait la mère de toutes les cultures supérieures qui se sont développées sur la planète, de l'ancienne Egypte à l'Inde aryenne et à 1'Amérique précolombienne, fut cependant précédée, affirment certains, par un autre monde dont ne subsistent plus aujourd'hui que quelques vestiges épars, compréhensibles seulement par les spécialistes de l'espace océanien.


    Douze mille ans avant l'ère chrétienne ( -12000 ), un gigantesque continent se serait englouti dans les profondeurs du Pacifique : c'est sur cette terre que prospérait l'empire de Mu dont les habitants, essaimant vers la Birmanie, l'Inde, le Mexique, la Mésopotamie et l'Egypte, devaient ensuite jeter les fondements de toutes les grandes civilisations historiques, 1'Atlantide ne jouant qu'un rôle de relais dans cette gigantesque aventure.


    Quels sont les éléments ou les informations qui permettent à certains savants de considérer aujourd'hui l'existence de Mu comme une probabilité qu’il est impossible d'écarter a priori? Peut-on espérer que de nouvelles découvertes vont venir confirmer les fantastiques intuitions de James Churchward et de Louis Claude Vincent, les deux pionniers de l'histoire muenne? Comment expliquer la disparition catastrophique de ce monde fabuleux qui fut sans doute, de nombreux faits permettent de l’affirmer, la terre où se constituèrent les plus hautes traditions spirituelles de l'humanité ?


    De nombreux vestiges restent encore à mettre au jour et l'archéologie des îles océaniennes n'en est qu'à ses balbutiements ; certains textes précolombiens ou indiens doivent être complètement réinterprétés pour faire avancer davantage notre connaissance de Mu, mais il est d'ores et déjà possible d'établir une synthèse de tous les faits qui montrent à l'évidence que cette terre paradisiaque, vouée au culte du dieu Soleil, eut une existence historique bien réelle, dont le souvenir s'est conservé dans de nombreux documents et dont les archéologues commencent a redécouvrir les vestiges.


    A défaut d'un continent dont l'existence pouvait être vérifiée quelque part dans les latitudes moyennes de l'hémisphère Sud, certains esprits imaginèrent alors qu'il avait été englouti à la suite d'une catastrophe naturelle. Dès 1778, un compagnon de Cook, le théologien Johann Reinhold Forster, affirmait dans ses Observations que les îles hautes de la Polynésie sont les restes d'un continent submergé, qui anciennement aurait communiqué avec 1'Asie et en aurait alors tiré sa population; ce continent aurait disparu en s'affaissant.


    Dans son Mémoire sur les îles du Grand Océan de 1834, Dumont d'Urville suppose “ qu'un continent ou une grande île comme l'Australie dut jadis occuper une partie de l'Océanie habitée par un peuple dont les tribus polynésiennes ne sont que des débris échappés à quelque grande convulsion du globe ”. A partir de la seconde moitié du XIXè siècle, de nombreux auteurs évoquent l'Océanide, soeur lointaine de l'Atlantide de Platon, engloutie comme elle sous les eaux marines. Cette hypothèse est cependant loin de faire l'unanimité et de nombreux savants, notamment des géologues, affirment qu'il n'existe aucune preuve permettant d'imaginer un tel cataclysme.


    En 1934, l'un des compagnons d'Alfred Métraux, lors d'une expédition à l'île de Pâques, peut écrire que rien ne permet d'avancer “ que l'île de Pâques ait été jadis beaucoup plus grande qu'elle n'est aujourd'hui, ou qu'un archipel situé dans ses environs ait disparu. L'hypothèse d'un continent Pacifique, d'une Lémurie, soeur de l'Atlantide, doit être définitivement écartée ”...


    Cette vue des choses est peut-être excessive et certains géophysiciens sont aujourd’hui plus nuancés. Le Pacifique a connu, c'est incontestable, d'importants bouleversements géologiques : la ceinture de feu qui l'entoure en demeure le témoignage le plus évident. Mais ceux-ci remontent à l'ère tertiaire, à plusieurs dizaines de millions d'années, c'est-à-dire à des époques beaucoup trop reculées pour avoir connu la présence humaine.







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    LES DOCUMENTS DE MU


    Tablettes naacales - Codex troano - Tablettes du Mexique - Papyrus

    Les tenants de l'existence du continent Pacifique entreprirent une approche toute différente du problème et préférèrent fonder leurs théories sur l'interprétation de certains documents et de certaines traditions, négligeant un peu, il faut le reconnaître, les réalités géologiques.


    Celui que l'on considère a juste titre comme le pionnier de toutes les recherches relatives à Mu, puisque c'est ce nom qui aurait désigné la terre australe originelle, est le colonel James Churchward, auteur de cinq ouvrages consacrés a cette question : The lost continent of Mu (1926), The children of Mu (1931), The sacred symbols of Mu (1933), The Cosmic Forces of Mu (1934) et The Second Book of the Cosmic Forces of Mu (1935). En 1874 il rencontra un grand prêtre indigène qui lui fit découvrir, à travers certaines tablettes anciennes, l'existence passée du continent de Mu. Il participa ensuite à une expédition au Tibet et, un peu plus tard, a une autre entreprise de cet ordre en Mongolie et en Sibérie.


    Après avoir passé trente ans dans l'armée des Indes, il continua à parcourir le continent asiatique et voyagea également en Amérique centrale et dans le Pacifique, avant de se retirer aux États-Unis, où il mourut à l'âge de quatre-vingt-six ans.

    Selon Churchward, c'est à l'occasion d'une famine qui ravagea l'Inde, en 1874, qu'il fit la connaissance de celui qui allait l'amener à s'intéresser à Mu. Il nous rapporte qu’il s'intéressait beaucoup a l'archéologie et aux anciens écrits et qu'il était plus savant en ce domaine qu'aucun autre homme vivant. Quand il vit un jour que j'essayais de déchiffrer un curieux bas-relief, il s'intéressa à moi, et ce fut une des plus sincères amitiés que j'eus le bonheur de connaître. Il me montra comment résoudre le mystère de ce bas-relief et proposa de me donner des leçons qui me permettraient de m'attaquer à un travail plus ardu.




    Les tablettes naacales


    Le grand prêtre en question allait apprendre au jeune officier, dont l'intérêt pour l'archéologie avait attiré son attention, la langue “ originelle ” de l'humanité, comprise seulement par lui-même et deux autres grands initiés, derniers représentants d'une secte, les Naacals, dont l'origine aurait été contemporaine de l'engloutissement de Mu.


    Après deux années de travail qui lui permirent de déchiffrer un certain nombre d'inscriptions mystérieuses retrouvées sur les parois de certains temples, le jeune Churchward eut l'extrême privilège d'être amené à contempler des tablettes sacrées qui, selon son maître, avaient été apportées de Birmanie, où elles auraient été écrites par les Naacals, héritiers des anciennes connaissances muennes.


    Ces documents exceptionnels racontaient la création de la Terre et de l'Homme et évoquaient le continent originel où était apparu ce dernier : ce vaste monde, situé en plein cœur de l'océan Pacifique, avait été englouti douze mille ans plus tôt, a la suite d'un gigantesque cataclysme marqué par des séismes, des raz de marée et des éruptions volcaniques.


    Cette révélation devait désormais orienter de manière définitive la vie et les recherches de Churchward, qui s'efforça de retrouver sur toute la surface du globe les documents ou les vestiges permettant de confirmer ce que rapportaient les tablettes qui lui avaient été ainsi présentées. Churchward avait-il vraiment renoué avec une civilisation oubliée? Après lui, d'autres chercheurs allaient tenter d'étayer ses hypothèses sur l'existence de Mu.







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    Codex Troano


    Avant les révélations sur Mu faites au colonel Churchward par le grand prêtre naacal, un autre chercheur, l'abbé Charles Étienne Brasseur de Bourbourg, éminent spécialiste de l'Amérique centrale, avait eu connaissance de l'existence de Mu et avait même été le premier qui en ait repéré le nom. cet auteur s'est attaqué a la traduction d'un document maya appelé le Codex Troano, dans lequel se trouvait également évoqué le cataclysme qui avait englouti le continent de Mu, dont le nom apparaissait pour la première fois sans que l'on puisse affirmer si c'était bien celui que lui donnaient ses habitants.




    Les 2500 tablettes en pierre du Mexique


    L'américaniste Le Plongeon traduisit de nouveau ce texte et confirma les données apportées par Brasseur en précisant que 64 millions d'habitants avaient péri lors de la grande catastrophe.


    De nouvelles découvertes permirent de compléter bientôt ces premières données, ainsi que nous l'explique Churchward : “Toutes mes affirmations sont fondées sur la traduction de deux séries de tablettes anciennes. Il y a les tablettes naacales, découvertes par moi il y a de nombreuses années aux Indes, et une importante collection de tablettes en pierre, plus de deux mille cinq cents, découvertes récemment au Mexique par William Niven. Ces deux séries de tablettes ont la même origine. Car chaque série est composée d'extraits des écritures inspirées et sacrées de Mu”.


    Churchward rencontra en effet Niven, qui avait découvert en 1924 cet ensemble impressionnant de tablettes, dont l'écriture rappelait celle des documents naacals consultés aux Indes. Il put traduire ces textes, très différents de tout ce qui avait été trouvé jusque là en Amérique centrale, et obtint ainsi de nouveaux renseignements relatifs à l'histoire et a la disparition de Mu.


    Les affirmations de Churchward ont fait l'objet de très vives réserves, principalement dues au fait qu'il demeure très évasif quant à l'origine de ses sources. Nul ne sait de quel temple il a tiré les fameuses tablettes naacales et il reste très imprécis quand il évoque son voyage au Tibet occidental, au cours duquel des lamas lui auraient présenté une carte de l'ancien continent de Mu, dont il évalue l'âge à vingt mille ans.


    Ces critiques ne doivent pas remettre automatiquement en question l'ensemble de son travail; la découverte, en 1959, de rouleaux de papyrus remontant à près de vingt mille ans sur le site fouillé jadis par Niven vint confirmer, vingt-trois ans après la mort du pionnier, les intuitions qu'il avait eues à propos de Mu, baptisé Muror sur ces nouveaux documents; la traduction de ces rouleaux ne fut terminée qu'en 1964. Due au professeur R. Hurdlop, cette découverte exceptionnelle peut être comparée, pour son importance, à celle des manuscrits de la mer Morte, dans la mesure où elle va permettre de jeter un regard complètement nouveau sur les origines de l'ancien Mexique et sur ses rapports avec les “ Terres de l'Ouest ”, dont il est très clairement question dans ces nouveaux documents. L'étude des diverses sources auxquelles il avait pu avoir accès avait amené Churchward à un certain nombre de conclusions très précises quant a ce qu'avait été Mu.




    DESCRIPTION DE MU


    Ce continent s'étendait sur 5 000 km du nord au sud, depuis les Hawaii, qui marquent encore aujourd'hui son extrémité septentrionale, jusqu'à une ligne joignant l'île de Pâques aux îles Fidji. D'est en ouest, il s'étendait sur 8 000 km : il était formé de trois terres séparées par d'étroits chenaux, selon la carte étudiée au Tibet, tout au moins.


    Ce vaste ensemble se présentait comme une immense plaine vallonnée au climat tropical et a la végétation luxuriante. Ce paradis originel était fertile et propice à toutes les cultures. Des villes importantes regroupaient une population nombreuse, évaluée à plus de 60 millions d'habitants au moment de la catastrophe. Mu était véritablement le centre de toute civilisation et les autres foyers de culture n'étaient que ses colonies.


    Les habitants étaient divisés en dix tribus et se consacraient à l'agriculture, à la navigation et au commerce. Tous adoraient le Soleil et croyaient à l'immortalité de l'âme.


    Le peuple dominant était de race blanche, avec des yeux sombres et des cheveux noirs. L'hégémonie qu'il exerçait sur les autres peuples noirs ou jaunes était des plus bienveillantes, sauvagerie et violence étant bien sûr absentes de cet éden enchanteur.

    C'est ce magnifique ensemble, porteur de la civilisation la plus ancienne qu'ait connue notre planète, qui fut rayé de la carte du monde par une série d'éruptions volcaniques et de raz de marée gigantesques, lesquels firent de ce vaste continent la poussière d'archipels que l'on rencontre aujourd'hui au cœur de l'immensité du Pacifique.


    Routes, cités et temples furent engloutis dans les profondeurs, et les rares rescapés, incapables de survivre dans un état de sauvagerie à peu prés total, réduits au cannibalisme, disparurent rapidement, sans pouvoir s'adapter a de nouvelles conditions de vie, par trop différentes de celles que leur avait garanties pendant des millénaires une civilisation supérieure.


    Le souvenir du continent disparu se perdit ainsi progressivement, et seules quelques populations qui avaient été en contact avec lui purent transmettre, par l'intermédiaire de sectes d'initiés telles que celle des Naacals, les traditions et le langage de la civilisation muenne.


    De nombreux textes, surtout dans l'aire de la civilisation mexicaine précolombienne, semblent confirmer ce scénario effrayant, et Churchward ainsi que Louis-Claude Vincent, son continuateur actuel, les ont soigneusement recensés, mais il est toujours possible de donner une interprétation purement symbolique de telle ou telle description d'une catastrophe. Il va de soi que la découverte de vestiges archéologiques présente plus de crédibilité et peut conforter solidement les assertions des tenants de l'existence passée de Mu.







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    SITES ARCHEOLOGIQUES


    De nombreuses ruines viennent confirmer, à travers les îles du Pacifique, la floraison passée d'une haute civilisation. L'île de Pâques et ses statues constituent sans conteste les vestiges les plus connus et les plus spectaculaires : elles sont au nombre de cinq cent cinquante, constructions cyclopéennes dont l'origine demeure aujourd'hui inexpliquée malgré les tentatives faites en ce sens par les savants officiels depuis plusieurs décennies.


    Ces constructions colossales ne sont pas les seules qui aient été reconnues sur ce modeste îlot de 118 km2 : un grand temple et des terrasses de pierre imposantes traduisent l'importance d'une activité que l'on ne peut sérieusement attribuer aux Pascuans, découverts par Roggeveen au XVIIIè siècle.


    Plusieurs tablettes qui ont été déchiffrées révèlent que “ quand cette île a été créée et a été connue de nos ancêtres, la terre était traversée de belles routes pavées de pierres plates. Ces pierres étaient si parfaitement jointes et posées qu'on ne voyait pas les bords... ” et, par ailleurs, que “ cette petite île faisait partie jadis d'un vaste continent traversé par des routes merveilleusement pavées de belles pierres plates ”.


    Dans l'archipel Cook, on trouve sur les îles Rarotonga et Mangaia des vestiges de routes, sur des terres où ne se trouve aucune carrière de pierre, ce qui implique que les matériaux utilisés sont venus d'ailleurs.


    Un autre vestige étonnant est le portique de pierre de Tongatabu, simple atoll corallien, où la pierre est naturellement absente et où nous trouvons un monument formé de trois monolithes imposants, pesant respectivement 70 t pour les deux premiers et 25 t pour celui qui est posé dessus. Ces pierres ne peuvent venir que d'un point se trouvant à plus de 200 milles, et ce que nous savons des navigations polynésiennes exclut que l'on puisse imaginer un transport de ce type sur de pareilles distances...



    Les îles Carolines sont particulièrement riches sur le plan archéologique et il est troublant que les tablettes naacales aient justement situé dans leurs parages les premières approches du territoire muen. Le temple de Panape constitue I'ensemble le plus remarquable par ses dimensions et par l'importance des infrastructures telles que routes ou canaux, dont les vestiges sont visibles autour. Par leurs dimensions, les ruines de Panape apparaissent comme celles de l'une des sept capitales auxquelles font allusion les textes relatifs à Mu.


    Les ruines de Kusai sont de dimensions comparables, et les traditions indigènes évoquent très clairement le passé du “ peuple très puissant ” qui vivait là jadis.


    Les ruines cyclopéennes de l'île de Lélé ne sont pas moins impressionnantes. De nombreuses pyramides de pierre, dont l'usage demeure un mystère, ont été découvertes dans les îles Gilbert et Marshall. De hautes colonnes sont les monuments les plus fréquemment répandus dans Ies Mariannes, à Guam et Tinian notamment.


    D'autres ruines sont visibles dans l'archipel des Hawaii et dans celui des Marquises, alors que diverses traditions orales montrent que le souvenir du continent perdu persistait également chez les Maoris de Nouvelle- Zélande; de la même manière, Churchward pense que certaines peintures rupestres d'australie, qui traduisent un degré d'évolution culturelle déjà élevé, ne peuvent être attribuées aux aborigènes très primitifs qui peuplaient la grande île lors de l'arrivée des Européens.


    Tous ces éléments ont amené Churchward, mais aussi de nombreux ethnologues qui sont loin de le suivre dans toutes ses conclusions, à penser qu'il avait existé une civilisation océanienne unique dont tous ces vestiges témoignent encore aujourd'hui.


    Si l'on admet l'existence de 'ancien continent qui occupait le centre de l'océan Pacifique, il convient d'apporter une réponse à la question que pose sa brutale disparition. L'un des spécialistes de l'Atlantide, le colonel A. Braghine, a formulé l'hypothèse selon laquelle un corps céleste vint frapper la Terre dans le Pacifique il y a environ douze mille ans, ce qui aurait entraîné des bouleversements géologiques considérables et déplacé l'axe de notre planète. On sait l'importance des chutes de météorites survenues a l'époque historique : le cratère de Coon Butte, en Arizona, à 1200 m de diamètre, la météorite qui s'est abattue en 1908 dans la taïga de la Toungouska a tout calciné dans un rayon de 20 km autour de son point d'impact et, dans la mesure où de nombreuses sources antiques, notamment égyptiennes et précolombiennes, évoquent un cataclysme de ce type, on peut imaginer qu'il a pu se produire et entraîner la disparition de Mu, la patrie originelle de l'Humanité.


    La ceinture de feu qui entoure le Pacifique ne serait que la gigantesque cicatrice marquant les limites d'une formidable collision remontant à douze mille ans. Le débat demeure ouvert quant à la réalité historique de Mu : si celle-ci est admise, on imagine le nombre de questions auxquelles il faudra alors répondre ! Les éléments disponibles sont moins nombreux que ceux qui militent en faveur de la réalité de l'Atlantide. Mais il reste sans doute beaucoup à découvrir dans les archipels des mers du Sud


    Des rouleaux de papyrus remontant a près de vingt mille ans


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